[vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1571730321903″]Louis Pasteur disait “la chance ne sourit qu’aux esprits bien préparés”. S’il est un domaine où cette citation s’applique avec justesse, c’est bien l’entrepreneuriat. En effet, vous vous apprêtez peut-être à vous lancer dans une aventure particulièrement riche, qui va réclamer un peu d’anticipation. Vous vous en doutez, on ne part pas à l’aventure qu’avec un slip et une unique paire de chaussettes. Aujourd’hui sur Bande à Part, on va se poser la question de la meilleure façon de préparer son lancement d’activité et du meilleur timing pour le faire. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1571847761994″]
Ne faites (presque) rien dans l’urgence
Pour répondre à cette question du timing parfait, il convient d’abord de faire un point sur votre situation actuelle. Êtes-vous dans une situation “d’urgence” ? C’est à dire toutes situations professionnelles ou personnelles inconfortables : chômage en fin de droits, bore-out / burnout, rupture amoureuse, recherche d’appartement (vécu), démission ou licenciement imminent.
Peu importe la situation, vous allez avoir besoin de temps, de sang-froid et de concentration pour vous préparer. Votre projet mérite de grandir “en toute sécurité”.
“Une petite impatience ruine un grand projet. ”
Confucius
1/ Vous etes encore salarié•e
Notre premier conseil s’adresse à des salariés envisageant de franchir le pas : si possible, ne quittez pas votre job actuel sans “rien”, c’est à dire un minimum de ressources garanti. En effet, votre activité pourrait nécessiter plusieurs mois avant de vous permettre d’en vivre décemment. On estime en moyenne que cette période de “viabilité” prend généralement entre 2 et 3 ans.
Malgré tout, si vous avez tout de même l’intention de quitter votre poste actuel prématurément, sachez qu’une démission (contrairement à une rupture conventionnelle ou un licenciement) ne vous donnera droit à aucune allocation chômage et peut vous priver de dispositifs très utiles à la création ou reprise d’entreprise auprès de Pôle Emploi notamment. Et croyez-moi, c’est un vrai filet de sécurité lors de la première année. Sans cela, il ne vous restera que la période de préavis pour préparer votre projet avant de devoir entamer vos réserves financières.
2/ C’est votre premiere expérience professionnelle
Il est également possible que vous n’ayez jamais été salarié•e avant de vous lancer à votre compte. Beaucoup de profils d’indépendant•e que j’ai pu rencontrer étaient dans ce cas de figure. Ce qui les a décidé ? Soit l’envie d’expérimenter l’entrepreneuriat dans un contexte relativement stable (celui des études), soit une première opportunité de mission s’est spontanément présentée à eux, à laquelle ils ont voulu répondre positivement.
Dans ces deux cas, nous ne pouvons que vous encourager à vous lancer dans cette aventure dans un cadre légal, c’est à dire en disposant d’un statut juridique adapté, en préparant minutieusement le terrain et en respectant les codes et contraintes que demande la mise en place de votre future activité.
D’un point de vue éthique, considérez bien la façon dont vous mènerez vos premières collaborations. Comprenez par là qu’il est primordial, même si vous vous considérez comme un “débutant” de pratiquer des tarifs crédibles, qui respectent le marché et ne risqueraient pas de “casser les prix” d’une profession toute entière. Positionnez-vous selon vos compétences, votre niveau d’expérience et votre valeur ajoutée.
Dans tous les cas, tant que vous disposez d’une situation financière à peu près stable, profitez de cette sécurité pour préparer le terrain tranquillement et envisager tous les aspects de votre projet. Priorisez surtout ceux sur lesquels vous avez déjà la main avant même la création de votre société. Cela sera autant de temps d’épargné lorsque votre activité démarrera réellement.
Familiarisez-vous a l’univers entrepreneurial
Le premier aspect à considérer avant votre lancement, c’est celui du jargon de l’entrepreneur. Soyez conscient d’une chose : une première création d’entreprise peut être comparée à un départ en voyage en parlant à peine un mot de la langue du pays.
Votre premier objectif sera donc d’être en mesure d’appréhender quelques concept-clés du dialecte exotique qu’est l’entrepreneuriat : le(s) statut(s) adapté(s) à votre projet, les abréviations et sigles les plus courants (TVA, TJM, CFE, ACRE, ARE etc.), les aides dont vous pourrez disposer pour vous donner un coup de pouce au lancement, et – soyons ambitieux – les rudiments de comptabilité.
Car, tous les entrepreneurs vous le diront, selon votre parcours, comprendre toutes ces subtilités peut prendre du temps (et vous en apprendrez encore davantage en cours de route). Sans compter la lenteur des démarches de création de votre entreprise auprès des différentes administrations que vous allez rencontrer.
Faites connaissance avec votre futur terrain de jeux
Second aspect sur lequel vous avez la main avant d’initier votre création d’entreprise : connaître votre terrain de jeu. À ce stade, beaucoup d’étapes peuvent être envisagées voire même réalisées sans pour autant vous mettre en difficultés :
- élaborer une étude de marché ou un business plan plus ou moins étoffée si votre activité le recommande,
- analyser la concurrence et son offre pour adapter la vôtre,
- identifier les possibilités de financement dont vous disposez,
- faire une estimation des frais à engager pour être opérationnel,
- identifier les prestataires dont vous pourriez avoir besoin en terme de communication, de marketing, d’accompagnement, etc. Demandez-leur des chiffrages lorsque vous avez suffisamment d’éléments à leur fournir pour se faire.
- imaginer votre future routine professionnelle (vos horaires, votre ou vos lieux d’exercice, vos périodes de vacances, où trouver vos clients et ainsi de suite… ),
- mobiliser votre réseau personnel (en particulier s’ils ont le profil de vos futurs clients) et professionnel,
- avoir éventuellement ou un plusieurs premiers clients potentiels (notamment issus de votre cercle proche) pour avoir un pied à l’étrier,
- rencontrer des interlocuteurs qui pourraient répondre à vos questions (groupes Facebook, coworking, réunions d’informations, conférences, Bande à Part, etc.)
Suivez les regles
Une fois ces éléments réunis et une première ébauche de plan établie, il vous faudra vous pencher sur les différents outils à mettre en place pour entamer votre activité sereinement et bien préparé.
Certaines obligations sont liées à notre activité et il est primordial de les mettre en place dès le début de votre projet pour ne pas se retrouver coincé•e par la suite et handicapé•e notamment par des démarches d’ajustement plus longues.
Parmi la liste des points à aborder, il y aura entre autres :
- le choix de votre statut et les démarches qui l’accompagnent
- l’inscription au répertoire professionnel
- le choix de votre mutuelle, prévoyance, assurance professionnelle
- la création d’un compte bancaire dédié
- la mise en place d’outil de comptabilité
- le dépôt de votre nom de marque (le cas échéant)
- la mise en place de vos éléments de communication/identité
Soyez attentif au calendrier
Par ailleurs, vous découvrirez que le moment de l’année durant lequel vous créez votre entreprise peut être important pour de multiples raisons :
- Certains impôts et taxes se payent systématiquement en fin d’année. Vous profitez ainsi d’un an de répit en reportant votre création au début de l’année suivante.
- À l’inverse, certaines aides dépendent du calendrier de l’année en cours.
- Votre activité est peut-être tributaire d’une saisonnalité importante. Serez-vous prêt•e à temps ? Sinon, fixez-vous comme cap d’être opérationnel•le lors de la saison suivante, ce qui vous laisse du temps supplémentaire pour être parfaitement rôdé le jour-J.
- Des entrées en vigueur de réglementations pourraient avoir une influence sur votre future activité, qu’elles concernent le statut que vous comptez adopter (le statut de micro-entreprise évolue pratiquement tous les ans) ou votre domaine d’activité au sens large. Mieux vaut parfois temporiser pour disposer d’une législation plus avantageuse.
En suivant tous ces conseils, vous devriez peu à peu vous imprégner de votre future posture d’entrepreneur sans risque. Votre projet va progressivement s’affiner et prendre forme en vue d’un lancement “officiel” serein, lorsque vous serez réellement prêt.
Certes, une bonne préparation est un excellent atout mais dites-vous bien que vous ne pourrez jamais tout anticiper et qu’à un moment, vous aurez à prendre une grande inspiration avant de faire (enfin) le grand saut. Rassurez-vous, la Bande sera alors là pour vous donner quelques tuyaux pour faciliter votre aventure ! [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]