[vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1562698481614″]Que vous soyez tout juste lancé à votre compte ou si vous êtes déjà un·e indépendant·e chevronné·e, vous vous êtes sans doute très vite aperçu du bien fondé de vous diversifier. Cela peut consister à ne pas dépendre d’un client unique, traiter des typologies de clients différentes pour progresser ou encore de multiplier les projets annexes à votre activité principale, ceci afin de ne jamais avoir ”tous les oeufs dans le même panier”. [/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1562745187473″]Et si on vous disait que l’une de ces sources d’activités annexes pourrait être la transmission de vos compétences ? Aujourd’hui sur Bande à Part, on va se poser la question du bénéfice que l’on peut trouver dans la pédagogie, en particulier en transmettant votre métier aux autres ?
Un exercice mental particulier
Quel que soit votre parcours et le nombre d’années durant lesquelles vous avez exercé ce métier, vous êtes propriétaire de quelque chose d’inestimable : de l’expérience pure, constituée par les problèmes quotidiens que vous avez déjà surmonté, les victoires obtenues et le savoir que vous avez cultivé par vous-même ou que l’on vous a transmis.
Mais cette fois, il ne s’agit pas de répondre aux besoins d’un cahier des charges ou d’une commande d’un de vos clients. Non, ici l’enjeu est tout autre : on attend de vous que vous restituiez ce vécu professionnel avec authenticité (et si possible, passion).
Un des angles pour envisager cette mission est de se demander régulièrement ce qui définit votre vécu professionnel :
- ce qu’il a d’enthousiasmant, afin de toujours avoir l’attention de votre audience
- les échecs éventuels qui l’ont jalonné, afin que votre audience en sache un peu plus sur ce qui l’attend potentiellement
- ce qui rend votre approche de ce métier unique, que ce soit une méthodologie, un processus, des références, un mode de conception, un profil atypique, etc.
Plus que n’importe quel Powerpoint soporifique, c’est cela que votre audience scrutera dans votre discours. Peu importe qu’il s’agisse d’un atelier, d’une étude de cas, de mises en situation (fictif ou réel) ou encore d’un cours magistral, vos étudiants veulent du vécu pour se préparer à ce qui les attend “dans la vraie vie”.
Faire le point sur ses connaissances
Lorsque je conçois un atelier ou un cours récurrent, je commence toujours par définir son périmètre et ses objectifs, s’ils ne me sont pas imposés. Vous vous rendrez compte à quel point il peut être plaisant d’avoir “carte blanche” pour enseigner une thématique.
Pour commencer, il convient donc de vous demander quelles sont sont les connaissances “incompressibles” que chacun de vos étudiants va devoir maîtriser pour appréhender votre cours : les pré-requis. Cela englobe parfois des compétences que vous mobilisez presque inconsciemment tant elles sont évidentes pour vous au quotidien. Commence alors un petit travail introspectif : replongez dans vos aventures professionnelles (anciennes et récentes) et remontez le fil à rebours.
Par la suite, il faudra établir quel est le niveau idéal à atteindre et les moyens successifs d’y parvenir, par étapes. Je visualise souvent mes ateliers comme une timeline divisée en “checkpoints” intermédiaires. La bonne question à se poser est de savoir à partir de quel “checkpoint” vos étudiants seront en mesure de s’auto-corriger et progresser seuls.
Si votre métier était une langue étrangère, cela reviendrait à identifier ce qui en serait l’alphabet et la grammaire. Le vocabulaire, le style et l’aisance auront bien le temps de se cultiver ensuite par la pratique. L’essentiel est que votre audience sache s’auto-évaluer et trouver les réponses qui pourraient leur manquer durant leur progression. En deux mots : vos étudiants doivent “apprendre à apprendre” leur futur métier grâce à vous.
En préparant cela, vous vous rendrez compte de la masse d’informations que vous avez vous-même accumulée durant votre carrière. Il y a généralement quelque chose d’assez grisant dans ce constat.
On considère qu’il faut 10.000 heures de pratique pour être expert·e dans un domaine. En revanche, on tend à prouver qu’il n’en faut qu’une poignée pour pouvoir commencer à “ne pas trop mal se débrouiller” avec un nouveau sujet.
Etre challengé·e par la releve
Au contact “d’apprenants”, il est possible que vous soyez confronté à une sensation un peu déstabilisante : vous ne saurez peut-être pas répondre à toutes leurs questions. Peut-être même que c’est eux qui vous en apprendront sur votre métier.
C’est là que l’exercice de la pédagogie prendra tout son sens : en plus d’être un exercice intellectuel différent de la façon dont vous abordez votre métier au quotidien, transmettre vous obligera à progresser et potentiellement monter en compétences.
J’évolue dans un domaine où ce que j’apprenais “à l’école” devenait obsolète parfois au bout de 6 mois – quand ça ne l’était pas déjà au moment où on me le transmettait. Si vous avez une seule responsabilité auprès de vos étudiants, c’est de leur transmettre un savoir “à jour” – autant que possible.
Votre deuxième responsabilité consistera à sensibiliser (et non pas “prévenir”) votre audience de certains pièges du monde professionnel (en particulier ceux dans lesquels vous êtes vous-même tombé·e). Vous verrez, cela à quelque chose de quasiment thérapeutique.
Dès lors, cet échange bilatéral devrait être extrêmement profitable, autant à votre audience qu’à vous même, vous amenant à prendre du recul et à redécouvrir votre métier. La pédagogie peut en effet être une excellente activité parallèle, repoussant d’un même coup une possible lassitude intellectuelle qui pourrait survenir à force d’exercer encore et toujours les mêmes missions en solitaire.
Car dites-vous une chose : cette pédagogie vous servira aussi auprès de vos clients.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]