[vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1582107461505″]La Bande se plaît à rencontrer des entrepreneurs, tous domaines confondus, pour vous relater leur parcours inspirant, leurs conseils et leur vision de la vie de freelance. Cette semaine, nous avons le plaisir de découvrir le témoignage d’Isabelle Cougnaud, consultante et formatrice en communication digitale et réseaux sociaux dont l’expertise ne cesse de grandir et d’être sollicitée.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1582622128142″]
Peux-tu nous raconter ton parcours vers le freelancing et les réseaux sociaux ?
J’ai entamé mes études supérieures avec un fort intérêt pour l’audiovisuel et le journalisme écrit. Déjà à l’époque, je tenais un blog dans lequel j’écrivais des articles, publiais des vidéos et bidouillais le code pour le faire monter dans le top des blogs les plus consultés !
Mais ce sont surtout mes stages au sein de services communication digitale qui m’ont ouverte à la puissance des réseaux sociaux. J’ai radicalement changé d’avis sur Twitter en découvrant les échanges de conseils au sein du monde professionnel.
Cela m’a convaincue d’investir ce réseau social pour trouver un emploi dans la ville qui me faisait envie, Nantes, à la suite de ma scolarité. J’effectuais un véritable travail de journaliste en dénichant les dernières tendances avant même certains médias ! J’y consacrais 2 heures par jour en parallèle de mes études, un rythme dur à soutenir mais qui m’a valu 2 à 3 000 abonnés et une dizaine de propositions d’emplois.
Par la suite, chaque expérience en entreprise m’apportait un certain malaise : j’avais du mal avec les horaires très fixes et le fait de dépendre d’une autorité. J’ai rapidement compris grâce à certaines lectures et vidéos que j’étais faite pour être freelance. Mais il m’a fallu un voyage de 3 semaines à Bali et la rencontre avec un magnétiseur pour me sentir capable de lâcher prise et de me lancer.
Je ne vais pas le cacher : mes 9 premiers mois étaient un néant sur le plan financier. Je développais ma présence en ligne (sur LinkedIn notamment), réalisait beaucoup de missions bénévoles, produisait du contenu mais ça ne me rapportait rien. Habituellement, j’aurais douté mais là, je me sentais complètement à ma place pour une fois dans ma vie. J’ai reçu des opportunités de salariat que j’ai refusées.
Qu’est-ce qui a donc permis a ton activité de décoller ?
J’ai beaucoup travaillé ma présence sur les réseaux sociaux pendant plusieurs mois. L’un des éléments déclencheurs a été de publier 4 vidéos, une par semaine, traitant des problématiques exactes de ma cible. La première a dégagé 1400 vues sur Youtube, mais surtout 60 000 vues sur LinkedIn. Ajoutées aux 40 000 impressions de la deuxième vidéo, ces 100 000 vues ont généré 100 invitations par jour sur ce réseau social professionnel et mes premiers messages de prospects.
En parallèle, plusieurs connaissances m’ont proposé de donner des conférences en entreprise et des cours à l’école au sujet des réseaux sociaux. Les vidéos que j’ai produites ont multiplié ce type de sollicitation. C’est aussi grâce à elles que j’ai été contactée par BFM pour devenir chroniqueuse hebdomadaire, une mission que j’adore !
Résultat : jusqu’à présent, je n’ai jamais eu besoin de prospecter et mes finances franchissent un nouveau palier chaque semestre. J’ai pu faire évoluer mon offre vers l’accompagnement des entrepreneurs, indépendants et professionnels de la communication sur leur stratégie social media.
Mes multiples casquettes demandent beaucoup d’organisation, je consacre chaque jour de la semaine à une activité précise : formations, présence en ligne, rédaction des chroniques, préparation des cours, accompagnements de mes clients (pour lesquels je tiens désormais une liste d’attente), etc.
Comment t’es-tu formée et comment réalises-tu ta veille ?
Sur la partie digitale et social media, je tire mes compétences plus de mon auto-formation et de ma veille que de mes études. Aujourd’hui, avec la pléthore de contenus gratuits et de formations disponibles en ligne, on n’a plus d’excuse pour ne pas être formé. Je répète par ailleurs à mes élèves d’aller plus loin, d’apprendre en autodidacte car c’est ça qui fera la différence.
Concernant ma veille, j’utilise 3 vecteurs :
- Google Alertes, qui permet de recevoir des e-mails lorsque de nouveaux résultats s’affichent sur Google pour un sujet. Je paramètre des mots-clés tels que “marketing sur Facebook”, “social selling”…
- Un agrégateur de flux RSS comme Feedly. Je suis des médias et blogs qui délivrent les dernières tendances.
- Twitter et surtout LinkedIn : cela représente presque l’intégralité de ma veille. Je m’abonne en premier lieu à des personnes qui nous décryptent leur spécialité, tels que Danilo Duchesnes pour Facebook, puis je suis également quelques hashtags comme “social media”.
Avec l’habitude, j’arrive à trier et lire le contenu intéressant en 5 minutes (presque) quotidiennement. Plus c’est simple, plus ça marche.
Quel est ton objectif prioritaire pour 2020 ?
J’ai 3 “obsessions” pour 2020 :
- Relancer ma chaîne Youtube pour partager des conseils à propos des réseaux sociaux, du freelancing, mais aussi parler de sujets qui me tiennent à coeur comme la place des femmes dans l’entrepreneuriat.
- Sortir une formation en ligne sur LinkedIn qui soit qualitative pour aider mes clients sur le long terme.
- Écrire un livre sur les réseaux sociaux. J’ai le sentiment d’avoir accumulé énormément de connaissances sur le sujet et d’avoir besoin de les coucher sur papier.
Que conseillerais-tu aujourd’hui a un freelance qui démarre pour trouver des clients ?
- Se construire un réseau à la fois physique et en ligne. À la base, je n’étais pas quelqu’un de très “réseau”, encline à participer à des soirées dédiées à cela. Mais quand je prends du recul pour faire une rétrospective, je me rends compte que c’est bien le réseau qui m’a apporté toutes ces opportunités. Si on est pas à l’aise avec le réseau physique, on peut au moins se rendre à des conférences sans pour autant engager la conversation avec quelqu’un. C’est un premier pas au démarrage, puis les participants peuvent identifier notre tête. J’encourage aussi, comme je l’ai fait, à y aller au culot, à repérer des personnalités qui nous inspirent, les contacter, leur proposer d’aller boire un café pour discuter d’un sujet précis ou réaliser une interview.
. - Être présent sur les réseaux sociaux. Forcément ! Je suis obligée de dire ça, je suis la preuve que, du jour au lendemain, ça peut changer notre activité. Produire du contenu s’apprend. Au début, on peut commencer par partager notre veille, commenter, aimer des posts, puis diffuser nos propres réalisations le moment venu.
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- Ne rien lâcher. Quand je me remémore mes 9 mois de galère, à aucun moment je n’ai songé abandonner. Si vous vous sentez à votre place, restez. J’apprécie beaucoup cette phrase lue dans le magazine de développement personnel Respire : “oublie tout ce qu’ils t’ont appris, commence par rêver” (René Barjavel).
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