[vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1615298254108″]La Bande se donne régulièrement pour mission d’aller interroger des freelances inspirants de tous horizons sur leur parcours, leurs projets et leur vision du freelancing. Dans cet article, nous avons eu le plaisir d’interviewer Alexis Minchella, copywriter freelance, créateur du podcast Tribu Indé et, plus récemment, auteur du livre “Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros”.
[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text c_id= ».vc_1615197082350″]
Tout d’abord, peux-tu nous en dire un peu plus sur toi ?
J’ai une double casquette : je suis à la fois copywriter B2B pour des entreprises tech de type Saas depuis 2017 (en side-project jusqu’à fin 2018, avant de me lancer à temps plein). Et je suis aussi le créateur du podcast Tribu Indé.
Dans ce dernier, je vais à la rencontre d’autres indépendants expérimentés pour recueillir leurs conseils, comprendre comment ils réussissent à bien vivre de leur activité, et quelles ont été leurs difficultés. L’idée est de permettre à tous les indépendants de progresser dans leur activité et de trouver de nouvelles stratégies à mettre en place pour devenir de meilleurs freelances.
Enfin, récemment — je peux le dire maintenant —, je suis l’auteur du livre Freelance : l’aventure dont vous êtes le héros, paru aux éditions Eyrolles le 14 janvier 2021.
Comment est née l’envie d’écrire ce livre ? L’aventure Tribu Indé a-t-elle eu un impact sur ce projet ?
Quand on est un lecteur passionné, il y a des chances qu’un jour ou l’autre, on souhaite mettre son ouvrage dans une bibliothèque à côté d’auteurs qu’on apprécie. Écrire un livre a toujours été une envie en arrière-plan, inscrite sur la feuille de route de Tribu Indé, mais pas aussi tôt ! Seulement, quand on reçoit une belle proposition de la part d’un éditeur français comme Eyrolles, on considère un peu plus la question et on accélère ce projet non planifié.
Le podcast Tribu Indé a bien sûr été un vecteur d’opportunité. Sans ça, Eyrolles ne serait certainement pas venu me chercher pour écrire sur le freelancing, en tout cas, pas maintenant.
D’ailleurs, mon éditeur m’a d’abord proposé de faire le “livre du podcast” à partir des 50 premiers épisodes de Tribu Indé. Le contenu était déjà disponible, il suffisait de le mettre en forme proprement. Si j’avais accepté, j’y aurais sûrement consacré bien moins des 500 heures de travail écoulées sur un an.
Mais j’ai préféré partir d’une page blanche, avec un angle bien précis, des histoires personnelles, des concepts et méthodes qu’on ne retrouve pas dans le podcast. Je ne voulais pas que les lecteurs paient pour un contenu déjà disponible, une redite des épisodes. Le livre se présente plutôt comme une extension du podcast, qui peut se consommer indépendamment ou de manière complémentaire.
De plus, dans Tribu Indé, je laisse la part belle aux invités afin qu’ils parlent de leur expertise. Là, j’avais envie de développer certains sujets, qui me paraissent importants mais plus compliqués à développer en audio. Ça m’a permis d’encapsuler toutes mes connaissances sur le freelancing, enrichies des témoignages de mes invités, dans un livre de 282 pages.
Quel angle abordes-tu dans ce livre sur le freelancing ?
Toujours dans cette mouvance que j’essaie de créer avec Tribu Indé depuis deux ans, l’idée est d’aller toujours plus dans le concret pour aider les indépendants à vivre confortablement de leur activité !
Il n’existe pas qu’une seule méthode pour devenir freelance, mais, comme un skieur qui slalom, il faut franchir des checkpoints incontournables pour se développer. C’est ce que j’aborde de manière très pragmatique, avec des concepts, des schémas, des retours d’expérience et des choses que j’ai testées moi-même.
.
L’écriture d’un livre demande travail et rigueur, comment as-tu procédé pour relever le challenge ?
1/ J’ai découpé le projet en sous-taches
J’ai traité chacune des étapes (réflexion sur le positionnement du livre, structuration des chapitres, écriture, corrections, promotion, animation du groupe de bêta-lecteurs) de la création du livre de manière indépendante. Par exemple, je me consacrais d’abord exclusivement à l’écriture avant la relecture pour disposer d’un œil neuf et être pleinement concentré dans chacune des tâches.
2/ Je me fixais une routine d’écriture
Certains diront qu’il faut écrire quand on se sent inspiré. Je pense que, dans ce cas, on n’écrit pas. Je me fixais plutôt une routine : à partir d’avril, j’écrivais tous les matins pendant au moins 3 heures pour avancer jour après jour.
3/ J’ai accepté de ne pas pouvoir etre partout
Après ces matinées d’écriture, je disposais de moins d’énergie créative. Je me consacrais donc à la gestion administrative, aux mails, ou je créais quelques contenus pour les réseaux sociaux. J’ai mis en stand-by le podcast, la newsletter et je n’avais pas encore de compte Instagram. J’ai aussi refusé plusieurs opportunités dans le but de me concentrer sur ce projet pendant quelques mois.
4/ J’ai fait appel a la communauté Tribu Indé
Le chapitrage et les grandes idées définis, j’ai eu envie de faire de mon livre un projet plus collectif. J’ai proposé à la communauté Tribu Indé de rejoindre les coulisses de Freelance, l’aventure dont vous êtes le héros et de suivre chacune des étapes de sa création sur un groupe Facebook. Avant même la publication, j’avais déjà les retours de 25 freelances à différents niveaux d’expérience sur son contenu. Au-delà du soutien à la relecture que cela m’a apporté, ça m’a permis de partager mes progrès et d’échanger de façon plus intimiste sur cette aventure d’écriture.
Quelle a été ta plus grande difficulté sur le projet ?
Tenir sur le long terme (un an) et en particulier en période de creux. Contrairement à ce que l’on pense, beaucoup d’auteurs abandonnent ou mettent des années à terminer leur ouvrage. Écrire est un exercice assez solitaire : jour après jour, c’était à moi de faire l’effort de me lever et de me mettre devant l’ordinateur pour rédiger. De plus, le progrès est peu palpable puisqu’on n’a pas de retour sur son travail avant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Chaque jour est un mini combat pour lutter contre la Résistance ; cette petite voix qui te suggère d’abandonner lorsque tu doutes.
Et ton plus grand plaisir ?
Avoir des retours de personnes qui ont lu le livre, qui le trouvent actionnable et, surtout, qui obtiennent des idées concrètes pour avancer dans leur propre business ! Dans ces cas-là, mon pari est réussi car mon objectif est d’en faire une référence pour les indépendants.
Ça te donne envie d’écrire un nouveau livre ?
Le dernier chapitre du livre s’intitule “Notre développement est personnel”. Il soulève la question de la prochaine étape lorsque notre activité fonctionne. Cela ouvre des portes pour un tome 2, mais il va se passer quelques années avant que j’écrive un autre livre. N’ayant pas envie de tourner en rond sur son contenu, j’attends d’avoir franchi un nouveau palier dans mon activité pour engranger de nouvelles expériences.
Quels sont, selon toi, les piliers de réussite pour un freelance ?
Je détaille justement ces 4 points dans les chapitres 2 et 3 de mon livre.
1/ Des compétences rares et utiles
Sans compétences, il n’y a pas d’activité freelance. De plus, certaines compétences ne correspondent pas à un besoin des entreprises ou bien n’apportent pas la valeur que l’entreprise est prête à payer.
2/ La jauge de crédibilité
Les clients nous jugent sur de multiples critères et attribuent une “note de crédibilité” sur nos capacités. L’enjeu est d’augmenter cette jauge avec le temps pour signer plus facilement et travailler sur des projets plus stratégiques.
3/ Le réseau et les partenaires stratégiques
Le freelancing reste une aventure solitaire : même s’il existe des collectifs, on est souvent seul face à notre client. Pour cette raison, il est important d’aller chercher consciemment des partenaires stratégiques, des alliés, pour trouver de nouvelles missions, s’entraider, devenir meilleur, mieux s’organiser, etc.
4/ Comprendre les codes de la vente
On peut avoir les meilleures compétences, mais si on ne sait pas se vendre, il sera compliqué de décrocher des missions. Comprendre son client, savoir poser les bonnes questions, gérer la relation commerciale, rédiger des propositions commerciales sont autant d’atouts indispensables et qui s’apprennent (notamment dans mon livre).
Si tu devais conseiller un ou deux épisodes a un freelance souhaitant découvrir ton podcast Tribu Indé, lesquels seraient-ce ?
Tous les épisodes sont vraiment bien. Alors je vais citer des interviewés un peu différents des grands créateurs ou freelances qu’on peut suivre par ailleurs :
- Celui d’Alix Leroy (n°37) est un épisode que j’aime beaucoup et qui fait d’ailleurs partie des 5-6 épisodes les plus écoutés. C’est un super contenu et une belle rencontre.
- L’épisode 44 avec Valentin Decker où on aborde le concept de la jauge de crédibilité.
- J’apprécie aussi particulièrement l’épisode 34 avec Laetitia Vitaud pour la prise de recul. On échange moins sur le côté opérationnel en freelance, mais plutôt sur la vision globale du futur du travail. On parle notamment de pourquoi les freelances peuvent s’inspirer de la posture de l’artisan.
Et pour la suite, as-tu de nouveaux projets en tete ?
Tous les 3 à 6 mois, j’aime bien rajouter une nouvelle brique à l’écosystème Tribu Indé : le podcast, la newsletter, le compte Instagram, le livre, puis des microconférences, les Breaks Indé, co-organisés avec Shine. Après l’engouement de ce premier événement, nous espérons annoncer une saison 2 en 2021.
Par ailleurs, mon objectif est de donner toute sa chance au projet entrepreneurial qu’est Tribu Indé. Mon activité freelance atteint une limite en termes de temps et je n’ai pas forcément envie de créer une grosse agence. Le potentiel de développement est plus fort sur Tribu Indé.
Aussi, je prévois d’ici moins de deux mois l’ouverture d’un bootcamp payant, à taille humaine (20 à 30 personnes maximum). L’idée est d’aider les freelances à atteindre leurs objectifs (augmenter leurs tarifs, trouver plus de clients) grâce à un accompagnement individuel et l’énergie d’un petit groupe.
J’aimerais aborder le sujet “comment trouver des clients” avec un vrai aspect commercial, angle peu abordé aujourd’hui. Ce serait l’occasion d’évoquer des questions comme la construction des offres, le positionnement, la crédibilité, la marque, les entretiens prospects, la négociation, etc.
Ce bootcamp s’adresserait donc plutôt à des freelances réalisant entre 0 et 2 000 € de CA mensuel ayant besoin de passer un premier palier dans leur activité.
👉🏻 Retrouvez l’univers d’Alexis Minchella (le livre, le podcast, et les microconférences) sur son site Tribu Indé.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]
